Chardon marie
Silybum marianum
Famille : Asteraceae
Origine
Lieux incultes de l’Europe méridionale, de l’Afrique septentrionale, de l’Asie de l’Ouest.
Description botanique
- Plante bisannuelle jusqu’à 1,50 m de hauteur
- Feuille au limbe marbré de blanc le long des nervures, dont les dents sont terminées par des pointes jaunes très acérées
- Grand capitule violet-mauve de 3 à 8 cm, à bractées épineuses
Utilisation
Parties utilisées :
Fruit.
Principes actifs :
Flavonolignanes responsables de l’activité (mélange de dérivés flavanoniques appelé silymarine, 1,5 à 3 p.cent de la drogue) dont les composants majoritaires sont :
- La silybine
- La silydianine
- La silychristine et leurs nombreux dérivés
Flavonoïdes :
- Quercétol
- Taxifoline
- Dihydrokaempférol
- Apigénine
- Naringine
- Eriodyctiol
- Chrysoériol
- Dérivés phénoliques
Tocophérol et stérols : campestérol, sitostérol, stigmastérol – 20 à 30 p.cent de lipides, protéines, sucres.
Propriétés principales :
Les flavonolignanes sont :
Hépato-protecteurs vis-à-vis des toxiques hépatiques (prévention et traitement de l’hépatotoxicité du tétrachlorure de carbone, de la galactosamine et de la phalloïdine)
La silymarine agit par deux mécanismes :
- Elle est un stabilisateur de membrane (inhibe les systèmes de transport membranaires des hépatocytes, rendant plus difficile l’absorption des toxiques, inhibe la peroxydation des lipides et augmente la captation des radicaux libres produits par les substances hépatotoxiques) ; elle contribue au maintien du pool glutathion responsable de la détoxification hépatique, réduit l’augmentation des transaminases et des phosphatases alcalines.
- Elle stimule l’activité de la polymérase A, donc augmente la synthèse des acides nucléiques ribosomaux et le nombre de ribosomes dans les hépatocytes, ce qui accroît la biosynthèse enzymatique et stimule la capacité de régénération hépatique
La plante est de plus galactogène et anti-dépressive
Médecine
- Hépatites et hépatopathies latentes, stéatoses, cirrhoses
- Prophylaxie et traitement des maladies hépatiques engendrées par des toxiques
- Protection contre les effets toxiques de la phalloïdine
- Meilleurs effets de l’administration prophylactique (si les flavonolignanes sont absorbés avant la phalloïdine)
- Protection de la cellule hépatique lors des chimiothérapies anticancéreuses
- Dépression nerveuse
- Stimulation de la lactation Les infusions et extraits alcooliques ne délivrent en général pas suffisamment de silymarine pour obtenir un effet anti-hépatotoxique marqué. (En effet, la dose usuelle est de 12-15 g de drogue. Les effets les plus marqués sont le fait de 140 mg de silymarine 3 fois par jour, soit 420 mg/jour (si elle est présente à 2 % dans cet échantillon, il faudrait 21 g de drogue).
- Néanmoins on peut supposer que l’extrait total aura une activité amplifiée par rapport aux flavonolignanes employés seuls. nébulisat : 100mg/gélule, 1 gélule, 3 fois /jour