Arnica
Arnica Montana
Famille : Asteraceae
Origine
Paturages des montagnes françaises, Vosges, Alpes, Massif central, Pyrénées (terrains siliceux) ; Europe centrale, septentrionale, orientale (jusqu’en Sibérie).
Description botanique
- Plante vivace, tige annuelle de 20 à 40 cm
- Feuilles ovales, un peu velues, groupées en rosette à la base
- Hampe florale portant 1 ou 2 paires de feuilles opposées, se terminant par un capitule floral jaune-orangé
- Capitules étalés, entourés d’un involucre de 1 ou 2 rangs de bractées lancéolées
- En périphérie fleurs ligulées allongées jaune-orangées (femelles)
- Fruit : akène brun violacé surmonté d’une aigrette (pappus)
- Récolte : début de la floraison (Juin, Juillet); la dessication doit être trés rapide
Utilisation
Parties utilisées :
- Capitule entiers mêlés de fleurons détachés (jaune orangé), qui sont souvent enchevêtrés par les soies du calice
- Odeur aromatique
- Saveur âcre, un peu amère
Principes actifs :
Les principaux principes actifs :
- Lactones sesquiterpéniques (amertume) : hélénaline et 11 alpha,13-dihydrohélénaline estérifiés par des acides gras à chaines courtes.
- Flavonoïdes : hétérosides de l’hispiduline, de la patulétine, du bétulétol, de la spinacétine, de la quercétagétine
- Coumarines : ombelliférone, scopolétol
- Caroténoïdes (coloration de la drogue)
Huile Essentielle : 0,1 % de consistance pâteuse due à une teneur importante en acide gras : dérivés du thymol mono et sesquiterpènes (alpha phelladrène, myrcène, humulène, delta cadinène, oxyde de caryophyllène)
Propriétés principales :
Anti-inflammatoire – Analgésique – Anti-ecchymotique – Activité inhibitrice sur l’agrégation plaquettaire – Anti-microbien – Antifongique – Cytotoxique – Stimulant cérébral chez traumatisés
Médecine
Usage interne :
À employer avec précaution car peut provoquer des tremblements, étourdissements, secousses nerveuses, spasmes et même accidents mortels à la suite de phénomènes cardiotoxiques.
Seul l’usage externe peut être prescrit sans surveillance – teinture, pommade etc.
Usage externe :
- Teinture officinale diluée au 1/2 en compresse sur contusions, hématomes, ecchymoses, entorses, foulures (éviter l’application sur les plaies, et au voisinage des yeux et de la bouche et risques d’inflammation et démangeaisons).
- Traditionnelement utilisé contre les coups de soleil, les brûlures superficielles, les érythèmes fessiers Homéopathie : résorption des épanchements sanguins et prévention des hémoragies.
Risques et contre-indications :
Usage interne :
- Par voie orale peut provoquer des vomissements, des algies abdominales,des troubles cérébraux et des céphalées, des troubles respiratoires, des expectorations sanglantes, des dysfonctionnements cardiaques (palpitations) et troubles vasomoteurs
Usage externe :
- Les formes galéniques d’arnica sont allergisantes et chez les sujets sensibles on observe des réactions croisées avec les Asteraceae et autres espèces à lactones
- Éviter l’application des préparations d’arnica sur les plaies, et prés des yeux et de la bouche – l’application sur la peau lésée peut provoquer des dermatites oedémateuses
- Un usage prolongé peut provoquer une inflamation, des démangeaisons, un eczéma , et des vésicules ou des nécroses pour les formes les plus concentrées
- La teinture officinale non diluée peut provoquer une vésication sur les peaux sensibles